ARRESTATIONS ET VIOLENCES POLICIERES

 A L'UNIVERSITE DE BRUXELLES

 

   La sauce bolognaise préparée pour étouffer les derniers îlots de contestation dans les universités européennes qui contenait déjà de nombreux ingrédients vénéneux (élitisme, privatisation...) semble être saupoudré d'un fromage au relent sécuritaire. La Belgique n'échappe pas a cette vague bleue et noire.

Rageuuuuurs, le 15 décembre 2004

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Arrestation massive et violences policières à l'ULB

 

 
Hier, sur le campus du Solbosch, intervention d'une cinquantaine de policiers et coups de matraques : plusieurs blessés légers.

 "L'enterrement du foyer autogéré (distribution de soupe, jam, table de presse..) vire à la rafle policière commanditée par les autorités universitaires. Alors que cette journée de deuil se finissait autour d'un feu de joie au milieu de l'avenue Paul Héger, une cinquantaine de flics, matraques à la main, nous prennent en tenaille, arrêtent tout ce qui bouge et poursuivent les fuyards jusque dans les cercles folkloriques. Arrestations violentes et aveugles d'une vingtaine de personnes, coups de matraques, menottes... La rapidité de cette intervention prouve qu'elle était préméditée. L'université réprime et criminalise la contestation. C'est la quatrième descente de flics depuis 68 et la troisième en un mois. Merde à l'argument d'autorité ! Merde à la sécurité totalitaire !"

 (texte d'un tract distribué aujourd'hui à l'Unif)

Monsieur A, le 15 décembre 2004

Alain.Lemaitre@ulb.ac.be

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La répression à l'ULB continue



   La police est une nouvelle fois intervenue sur le Campus de l'ULB hier soir. Une vingtaine d'arrestations !

   Hier soir la police est à nouveau intervenue sur le Campus du Solbosch de l'ULB. Un rassemblement non-violent avait lieu vers 18h-19h pour "célébrer" l'enterrement du Foyer : jongleurs, atelier peinture etc... et une action symbolique : le cercueil du Foyer brûlé devant la bibliothèque. Quelques minutes plus tard, une cinquantaine de policiers est arrivée de
tous côtés pour mettre fin à ce "trouble de l'ordre public", comme ils l'ont eux-mêmes appelé. Courses-poursuites jusque dans les cercles étudiants et une vingtaine d'arrestations s'en sont suivis. Les forces de repression ne se sont pas privées pour user de la violence sur certains : coups de matraques et de lampes de poches. Des personnes ne participant même pas au rassemblement ont également été emmenées au poste.

  Il est clair que la police avait déjà été prévenue à l'avance et n'attendait que le feu vert pour intervenir. Ceci est un nouvel exemple que la liberté d'expression à l'ULB signifie aussi et surtout répression. Une action non-violente de la part d'étudiants se transforme en arrestation générale. Nous commençons à en avoir l'habitude : 3ème intervention policière en un mois, et 4ème en deux ans, alors que les forces de l'ordre n'étaient plus intervenues ainsi depuis 1968 ! Ceci montre clairement la politique menée par les autorités : discréditation de toute revendication et criminalisation des mouvements de contestation au sein d'une univesrité qui, rappelons-le, se revendique du libre examen et de son fameux "rejet d'argument d'autorité".

  Rappelons aussi qu'un autre étudiant s'est fait arrêté près de son domicile il y a deux semaines par des policiers en civil. Il est accusé, de même qu'un autre étudiant encore, d'avoir porté des coups et blessures aux vigiles de l'ULB lors de la réouverture du Foyer le lundi 23 novembre. Des dizaines de personnes présentes peuvent témoigner du caractère mensonger de ces accusations. Enfin pour terminer, rappelons que des poursuites judiciaires sont toujours en cours au sujet des événements du samedi 21 novembre et que l'étudiant arrêté à la suite du concert est toujours impliqué dans cette affaire.

Quentin, le 15 décembre 2004

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